Matthieu
Boivineau
AUTEUR / RÉALISATEUR
Angus / série
Genre : Drame contemporain réaliste, teinté d’humour noir
Format : Série en 6 à 8 épisodes de 45 minutes
Ton : Intimiste, lucide, tendre et acide à la fois
Thèmes : Santé mentale / Artiste / Suicide / Rédemption
État d'avancement : Bible
Adaptation de mon premier roman, Angus suit les dernières semaines d’un artiste plasticien en pleine dégringolade existentielle. À 45 ans, Angus Delsol est seul, fauché, et, après un énième rendez-vous calamiteux avec un galeriste, il rate sa tentative de suicide piteusement. Il comptait se jeter dans la Seine, mais l'incendie de la Cathédrale Notre-Dame le coupe en plein élan. Quelques jours plus tard, convaincu qu'il ne fera pas carrière et que la vie n'a plus rien à lui offrir, il acte son destin : mourir dans les plus bref délais. Mais, avant ça, il établit une bucket list : non pas une quête de rédemption, mais une dernière ligne droite pour achever son existence avec un peu de panache. Ce projet absurde devient alors le point de départ d’un parcours intime, souvent drôle malgré lui, où chaque item de sa liste devient l’occasion d’un face-à-face avec ce qu’il a fui toute sa vie : ses échecs, sa famille, ses regrets, mais aussi ses élans les plus sincères.
Cette série explore la désillusion artistique, la quête vaine de reconnaissance, l’hypersensibilité comme malédiction et super-pouvoir, et la crise existentielle de la quarantaine. C’est aussi un regard sans filtre sur les relations humaines abîmées par l’obsession de réussir. La série interroge : que reste-t-il quand le rêve s’éteint ? Peut-on réécrire la fin même si l’histoire est bancale ?
Angus incarne cette génération coincée entre ambitions démesurées et réalité désenchantée. Sa bucket list devient une carte du tendre inversée, qui le ramène, étape par étape, vers l’essentiel.
Le récit est porté par la voix intérieure d’Angus, qui introduit et conclue chaque épisode, et vient parfois ponctuer des scènes, des dialogues. Un flux de pensée aussi lucide que caustique, permettant des contrepoints aux scènes les plus simples. Cette voix off devient un personnage à part entière, miroir et juge, mémoire et mauvaise foi.
Le style visuel, tout en retenue, épouse les états d’âme d’Angus : réaliste mais jamais naturaliste, ponctué de fulgurances visuelles inspirées de ses anciennes installations artistiques. Le tout compose un ton singulier, entre introspection poétique et humour désabusé.
C’est une série pour les artistes incompris, les gens à vif, les rêveurs cabossés. Pour ceux qui veulent croire qu’il y a de la beauté même dans l’échec. Et qu’il n’est jamais trop tard pour transformer sa propre fin en une forme de début.